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136 Rue Saint-Honoré
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France

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Articles

Parcours artistique SENTIER 30 septembre 1 & 2 octobre 2022 à Crest (26)

Olivier Ponsoye

Dans un sentier qui relie 11 lieux de création, nous avons le plaisir d’allier nos différences pour rendre visible la diversité de nos mondes et de nos recherches créatives bien vivantes. Vous pourrez rencontrer des artistes-artisans, dans leurs ateliers, des galeries, une ancienne usine et un parc. Nous avons choisi une échelle locale, pour pouvoir prendre le temps de venir à pied, arpenter, explorer, sentir, toucher,se laisser toucher et écouter résonner en soi des échos inattendus. Le fonds de dotation Buchet-Ponsoye et l’association Terroarts sont heureux de s’associer et d’accueillir à la Barbeyère à Crest quatre artistes : JF Fulachier, Michel Pavin, Piereq et Alejandro Señero, pour un parcours dans le parc et le jardin d’hiver.

Projets Artistiques de Baptist COELHO dont la résidence de la fondation Fiminco

Olivier Ponsoye

Avec le support du fonds de dotation Buchet-Ponsoye, l’artiste Baptist Coelho a été en 2021- 2022 en résidence auprès de la fondation Fiminco. Baptist Coelho est un artiste indien né en 1977. Son travail s’articule autour de différentes histoires passées sous silence et fait ainsi apparaître les répercussions à la fois physiques et psychologiques causées par la guerre. Le fonds de dotation Buchet-Ponsoye a soutenu Baptist pour sa résidence d'artiste de 11 mois (septembre 2021-juillet 2022) à la Fondation Fiminco à Romainville. La fondation le soutient également dans un projet de deux ans (août 2023-juillet 2024) pour développer des recherches et des œuvres qui retracent l'histoire et le vécu des soldats indiens pendant la Première Guerre mondiale en France et en Europe. Son processus de recherche se base sur l’étude d’archives, de l’ethnographie, et par le biais d’un engagement auprès de militaires et de civils, il enquête sur les questions liées aux conflits, à la guerre (et aux musées de la guerre), à la conscription, la commémoration, l’héroïsme, l’émotion, la peur, la guérison, le corps et le genre. En 2006, Baptist Coelho a obtenu son Master au Birmingham Institute of Art & Design, au Royaume-Uni. Il a, entre autres, reçu le prix 'Sovereign Asian Art', Hong Kong ou encore le Prix indien 'Promising Artist Award'. Parmi ses expositions individuelles: Galerie Saint-Séverin, Paris; Somerset House, Londres; Projet 88, Mumbai; LAMO, Leh; Pump House Gallery, Londres; Grand Palais, Berne. Baptist Coelho a exposé, réalisé des performances et montré ses films au sein de diverses institutions, dont le Stamford Arts Centre, à Singapour; Galerie SH Ervin, Sydney; le Centre Pompidou, Paris; New Art Exchange, Nottingham; Cité Internationale des Arts, Paris; Fondation de sculpture CASS, Goodwood; Galerie nationale d’art Zacheta, Varsovie; Musée d’art de Gwangju, Corée du Sud. Baptist Coelho a été artiste en résidence à In Flanders Fields Museum, Ypres; NTU CCA, Singapour; Cité Internationale des Arts, Paris; Artspace, Sydney; Leverhulme Department of War Studies, King’s College de Londres, Royaume-Uni; Récollets, Paris; Delfina Foundation, Londres; entre autres. L’artiste vit et travaille à Mumbai, en Inde.

Le destin du Minautore: Georges Tony Stoll à la collection Lambert (Avignon)

Olivier Ponsoye

Le fonds de dotation Buchet Ponsoye est partenaire de l'exposition "Le Destin du Minotaure" curatée par Stéphane Ibars puise de manière sensible et non chronologique dans les trente dernières années de création de Georges Tony Stoll pour construire une situation inédite où se déploient les multitudes d’images et de récits qu'il imagine et dont les visiteurs deviennent les nouveaux dépositaires. Invité à occuper l’ensemble des salles du rez-de-chaussée de l’Hôtel de Montfaucon, Georges Tony Stoll invente un monde hybride où photographies, dessins, sculptures, peintures sur toile ou sur laine, œuvres sonores et vidéos, constituent autant d’éléments sensibles nécessaires au déploiement de ce « territoire de l’abstraction » que Stoll affectionne et dans lequel nous nous trouvons embarqués à ses côtés, libres aventuriers d’une expérience partagée en commun, indubitablement.

À l’occasion de l’exposition que consacre la Collection Lambert à Georges Tony Stoll, la Galerie Poggi publie avec le soutien du fonds de dotation Buchet Ponsoye dans sa collection « Commerce » le deuxième volume des peintures de la série "Paris Abysse". À côté d’un texte de Catherine Grenier et d’un essai de Philippe Joanny, ce catalogue de 300 pages poursuit également l’édition des écrits de Georges Tony Stoll, en publiant dans ce volume les 28 textes intitulés également « Paris Abysse » qu’il a écrits sur cette série de tableaux.

La Lune Noire: Alexandre ARMINJON

Olivier Ponsoye

Le fonds de dotation Buchet Ponsoye a été heureux de soutenir la production d’oeuvres et la chambre noire du jeune photographe Alexandre ARMINJON, plus jeune nominé en 218 au prix Niepce et finaliste en 2021 du prix du tirage. Roger Herrera Guttierez, administrateur du fonds de dotation a été producteur culturel du projet.

BINIDITTU: mémoire des migrations par Nicola Lo CALZO

Olivier Ponsoye

Soutien à l’édition du fonds de dotation pour Binidittu ou l’homme invisible

Le projet photographique documentaire BINIDITTU s’inscrit dans le cadre d’une recherche plus large sur les mémoires de l’esclavage colonial et des diasporas africaines dans le monde, démarrée en 2010, le projet CHAM.

Binidittu interroge l’invisibilité des Africains migrants en Méditerranée à travers la figure de Benoît Manas- seri, un esclave afro-sicilien, devenu le premier saint noir de l’histoire (1524-1589) sous le nom de Benoît le Maure. Binidittu est une réflexion sur les conditions souvent « invisibles » des Africains migrants et les multiples représentations « visibles » auxquelles ils sont assignés dans la société d’accueil. Cela à partir d’une prospective historique, celle de l’esclavage méditerranéen, un phénomène historique majeur complètement oublié de l’historie officielle.

Le Soutien à la Photographie Documentaire du CNAP, 2018 m’a permis de développer le projet Binidittu, démarré en 2017. J’ai pu réaliser quatre voyages au mois de juin 2017, de juin à aout 2018, de séptembre à octobre 2018 et en janvier 2019 et ainsi compléter la recherche photographique. A ce jour, Binidittu est le premier documentaire photographique jamais réalisé autour du culte de Benoît le Maure.

Benedetto Manasseri est né en 1524 à San Fratello, ville de la province de Messine (Sicile), d’un couple d’es- claves africains, Diana, au service de la famille Larcan et Cristoforo, propriété de la famille Manasseri. Après avoir travaillé comme pasteur, à l’âge de 20 ans, il commença une vie d’ermite à la suite du Frère Girolamo Lanza, jusqu’en 1562 où, par ordre pontifical, il intégra l’ordre des Franciscains et se rendit au couvent de Santa Maria di Gesù à Palerme, où sa réputation comme bienheureux et guérisseur se consolidera jusqu’à sa mort en 1589. De son vivant, sa vénération s’était déjà étendue à toute la Sicile et bientôt à l’Amérique coloniale espagnole et portugaise où elle est encore très présente. En Europe, à l’incroyable renommée qui lui a été attribuée au XVIIème siècle (déjà en 1612, Lope de Vega lui a dédié une pièce : « La célèbre comédie du Noir Saint Rosambuco de la ville de Palerme »), suivit bientôt l’oubli.

Au cours des siècles, à travers une politique d’abolitio memoriae menée par l’Eglise romaine, le culte de Benoît déclina au profit de nouveaux modèles de sainteté. La figure de Benoît fut rapidement considérée comme subversive. En effet, Benoît représentait un modèle proto-abolitionniste qui restituait à l’homme noir sa pleine humanité, jusqu’à l’ériger au statut de saint, au moment où en Europe se construisait l’idéologie de la race et de l’infériorité des Noirs. Bientôt, Benoît, homme noir et africain, disparaitra derrière la figure de/ du “bien aimé” et ensuite de “Saint Benoit Le Maure”. Sa sainteté primera sur l’origine, à tel point qu’au- jourd’hui la plupart des dévots ne voient plus en lui ni un homme noir, ni un Africain.

A l’opposé, depuis le début de la crise migratoire en Méditerranée, la mémoire de Benoît dépasse la dimen- sion religieuse et cherche plutôt à se réapproprier l’identité et l’origine africaine de l’homme derrière le saint. Par le biais d’initiatives locales, elle croise l’expérience des migrants-es africains-es, à qui Benedetto s’offre comme un symbole réactualisé de citoyenneté universelle. À Palerme, carrefour historique de la Méditerra- née, des occasions sont créées pour faciliter la rencontre entre les résidants étrangers, hommes et femmes, arrivés en Sicile, et la population autochtone. Des relations se nouent, transversales en termes de races, de genres et de classes. Des initiatives sont proposées aux migrants par des associations hétéroclites telles que Nottedoro, Porco-Rosso, Donne de Benin City, Mediterraneo Anti-razzista et Arte-Migrante. Le Maire de Palerme a fait de Benoît un véritable enjeu politique en l’élevant au rang de symbole de la paix sociale, à l’encontre du populisme et de la politique anti-migrants menée par le gouvernement italien.

Un fossé semble néanmoins exister entre les Africains migrants et la population autochtone, y compris les dévots. Les populations issues de l’immigration sont confrontées à un certain isolement et à une exclusion des corps politique, économique et social. Nombreux sont les ghettos à voir le jour en marge des grandes plantations agricoles, transformant ces hommes et ces femmes en personnes invisibles.

Le projet photograhique Binidittu repose sur une dialectique qui se veut à la fois symbolique et réelle : d’un coté le culte de Benoit avec ses différentes manifestations sociales et religieuses, et de l’autre les multiples expériences des Africains migrants.

L’apport des études anthropologiques a été déterminant dans le choix du sujet. Mais c’est surtout une fois sur place, à travers la rencontre de personnes (artistes, chercheurs, associations, institutions, familles), que je comprends ce qui m’intéresse et à travers quel angle et avec quelle perspective je souhaite le raconter. Mes photographies prennent forme au fur et à mesure des rencontres et/ou des amitiés que j’ai nouées avec les personnes que je photographie. La narration repose sur plusieurs niveaux de lecture et stratifications : mes photographies, mes capsules sonores et vidéo, ainsi que des représentations historiques telles des cartes, des gravures, des objets collectés par moi même. Il s’agit pour moi de restituer la complexité et l’ambigüité de mes sujets, leur relation au temps présent et historique, leur relation à l’espace physique, politique et social dans lequel je les photographie.

L’héritage de Benoît Manasseri renvoie à une présence aussi bien qu’à une absence, une figure historique majeure, autant célébrée en Amérique Latine qu’elle est oubliée et effacée en Europe. Comment en est-on arrivé à cet oubli en Occident et de quelle manière cela peut nous renseigner sur l’invisibilité des migrants-es africains-es vivant aujourd’hui dans la Méditerranée ? Autant de questions auxquelles le projet photographi- que Binidittu a souhaité répondre.

Nicola Lo Calzo

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CUBA TALKS

Olivier Ponsoye

CUBA TALKS

Auteurs : Laura Salas Redondo, Jérôme Sans

Année : 2018

 

 

Cuba Talks est le premier livre d’envergure explorant la scène artistique contemporaine cubaine depuis les années quatre-vingt. A travers une série de textes et d’entretiens explorant les démarches de trente artistes issus de deux générations différentes, Cuba Talks dresse un large panorama signifiant d’un contexte créatif encore complexe à appréhender. 

 

C’est en croisant leurs deux visions – internes et externes à la culture cubaine – que Laura Salas Redondo et Jérôme Sans ont sélectionné les artistes réunis dans ce livre. Autant de personnalités à qui il est donné d’entendre la voix. Au-delà de la mise en lumière d’une communauté de créateurs, leurs approches singulières démontrent une effervescence artistique unique qui résonne au-delà des frontières de Cuba. 

 

Le livre, de plus de 300 pages, sera illustré d’une importante sélection d’œuvres, créant un volume exceptionnel dédié à l’étude et à une meilleure compréhension d’une scène artistique encore méconnue à l’échelle internationale.

Cuba Talks offre un nouveau regard sur une scène plurielle et résolument engagée dans le débat de la culture cubaine et internationale contemporaine. 

 

 

ARTISTES : 

 

Abel BARROSO, 1971, Pinal del Río

Tania BRUGUERA, La Habana, 1968

Alejandro CAMPINS, 1981, Manzanillo

Elizabet CERVIÑO, 1986, Manzanillo

Iván CAPOTE, 1973, Pinar del Río

Yoan CAPOTE, 1977, Pinar del Río

Los Carpinteros (Dagoberto RODRÍGUEZ, Caibarién, 1971 & Marcos CASTILLO, Camagüey, 1971) 

Celia & Yunior (Celia GONZÁLEZ, 1985 La Habana & Yunior AGUIAR, La Habana, 1984) 

Susana PILAR, La Habana, 1984

Leandro FEAL, 1986, La Habana

Diana FONSECA, La Habana, 1978

Carlos GARAICOA La Habana, 1967

Flavio GARCIANDIA, Caibarién, 1954

Osvaldo GONZÁLEZ, 1982, Camagüey

Hamlet LAVASTIDA, La Habana 1983

Glenda LEÓN, 1976, La Habana

Alexis LEYVA (a.k.a. KCHO), Nueva Gerona, 1970

Reynier LEYVA NOVO, (a.k.a. Chino), 1983, La Habana

Luis LÓPEZ-CHÁVEZ (a.k.a. Chinito), 1988, Manzanillo

Carlos MARTIEL, La Habana, 1989

Yornel MARTÍNEZ, 1981, Manzanillo

Adrian MELIS 1985, La Habana

José MESÍAS, La Habana, 1990

José PARLA, Miami, 1973

Michel PÉREZ (a.k.a. El Pollo), Manzanillo, 1981

Eduardo PONJUAN , Pinar del Rio, 1956

Wilfredo PRIETO, 1978, Sancti Spiritu

Lazaro SAAVEDRA, La Habana, 1964

René Francisco RODRÍGUEZ, Holguín, 1960

José YAQUE, 1985, Manzanillo

REGLA - Nicola Lo Calzo

Olivier Ponsoye

Le Fonds Buchet Ponsoye a contribué à l’édition du livre Regla, recueillant le résultat du travail photographique de Nicola Lo Calzo sur les espaces de résistance et l’afrohéritage à Cuba.

A Cuba, le mot regla est polysémique. C’est le nom de la ville portuaire de Regla, située à la périphérie de la Havane, considérée comme l’un des centres religieux les plus importants. Regla fait également référence aux trois religions afro-cubaines majeures que sont la Regla de Ocha ou Regla de Ifá, plus connue sous le nom de Santería, la Regla de Palo, et la Regla Abakuá. En espagnol commun, regla signifie la règle, le principe, le précepte ou la loi, et par métonymie, à Cuba le vocable désigne le régime cubain. Cuba a deux visages. Le premier est connu du grand public, c’est le visage de la Révolution cubaine, le visage du mythe, de la Patrie… Le second visage de Cuba est souterrain, silencieux, secret, invisible à la plupart ; il prend la figure de sujets singuliers, de Cubains ordinaires, de la masse de travailleurs qui, une fois rentrés chez eux après une journée de devoir patriotique, quittent le « Nous » de la nation pour retrouver le « Je » de leurs différences, de leurs particularismes, de leurs imaginaires multiples et contradictoires.   

Cette expression du « Je » doit beaucoup à la culture afro-cubaine, née au cœur de la plantation esclavagiste, comme réponse de survie et de résistance à la barbarie. Au cours de son histoire, le legs africain, en dépit de la violence du régime colonial, a été transmis de génération en  génération au sein d’espaces confinés, autorisés ou non : le barracon (le quartier des esclaves à l’intérieur d’une exploitation agricole), le palenque (une communauté d’esclaves marrons réfugiés dans les forêts) et lecabildo, (une confrérie autorisée de Noirs aux marges des centres villes). Avec le démantèlement du système colonial, les barracones et les palenques perdirent progressivement de l’importance, en faveur de la tradition urbaine des cabildos, dont est issue la plupart du patrimoine afro-cubain contemporain.  

C’est ainsi que, cent trente ans après l’abolition de l’esclavage, les comparsas du Carnaval, la Regla de Ocha, la Regla de Palo Monte, la société secrète Abakuá, sont restées des pratiques religieuses et séculières toujours très vivantes à Cuba. Ils sont des espaces sociaux de résistance et de contre-pouvoir qui puisent leurs origines dans les luttes d’émancipation des esclaves et pour l’abolition de l’esclavage au XIXème siècle.   Parallèlement aux mystiques afro-cubaines et maçonniques qui, à ce jour, ne portent pas ouvertement de discours identitaire ou politique, le mouvement hip-hop, importé des États-Unis à Cuba au début des années 90, participe aussi de façon inédite à la création d’un espace de liberté pour les nouvelles générations.   

A travers quatres voayges entre 2015 et 2016, le projet REGLA interroge, par-delà les contradictions et les discontinuités propres à chacun de ces acteurs sociaux, les connexions existantes entre l’exercice de la liberté dans la Cuba contemporaine et les stratégies de résistance et de survie des africains esclaves ou libres au temps de la colonisation. Il inscrit également, dans une perspective historique, le rôle fondamental joué par les afro-descendants dans l’élaboration de ces espaces marginaux de liberté qui contribuent sensiblement à la définition de la société cubaine contemporaine.

Nicola Lo Calzo

In Situ à la Havane: Exposition et résidence du photographe Pierre-Elie de Pibrac

Olivier Ponsoye


En 2007 Pierre-Elie de Pibrac réalise un voyage à Cuba qui s’avérera être une révélation. Sous le charme de ce pays antinomique, ce jeune étudiant de 24 ans fera de l’appareil photographique son outil d’expression par excellence et décidera ainsi de consacrer sa vie à la photographie.

Dix ans après, Cuba est un pays en pleine ébullition. L’engouement que cette île provoque dépasse même celui des années 1950 lorsque La Havane était le centre de gravitation de la Caraïbe. De nombreuses personnalités de la planète se ruent sur l’îIe : de Obama au Pape François, en passant par le patriarche Cyrille, François Hollande ou Matteo Renzi ; de Karl Lagerrfeld à Tilda Swinton, Rihana, Beyonce, Katy Perry, ou Mick Jagger – qui donnât un concert historique dans un pays où longtemps sa musique fut interdite. La liste des voyageurs – célèbres ou anonymes – qui désirent découvrir ou revoir Cuba « avant que ça ne change » est aujourd'hui interminable.

C’est précisément sous ces vents de changements, ou plutôt dans cet ouragan de renaissance, que naît ce projet d’exposition. Après avoir passé deux ans à vivre jour après jour au cœur du Ballet de l’Opéra de Paris, Pierre-Elie de Pibrac propose au public cubain de découvrir son projet In Situ - Dans les coulisses de l’Opéra de Paris. Ce projet a donné lieu à l’édition d’un Beau Livre publié aux éditions Clémentine de la Féronnière et à plus d’une dizaine d’expositions en France et à l’étranger (USA, Mexique, Italie, etc.). Cette fois-ci, le photographe choisit le pays qui lui a révélé sa passion, et souhaite partager avec ses habitants le résultat de sa rencontre extraordinaire avec l’Opéra de Paris. De plus, Cuba est une terre très marquée par la danse. La Havane possède une compagnie de renommée internationale, encore aujourd’hui dirigée, du haut de ses 92 ans, par l’une des figures majeures de la danse classique, Alicia Alonso.

Conçue avec le soutien du Fonds de Dotation Buchet Ponsoye et d’autres partenaires franco-cubains, l’exposition a été présentée dans le cadre du Mois de la Photo de La Havane et du Festival International de Ballet de cette ville. Inaugurée le 2 novembre 2016, pour une durée de 3 mois, l’exposition a été accompagné d’une série d’activités collatérales mêlant danse et photographie.

RESIDENCE ARTISTIQUE

 Depuis près d’un siècle, l’histoire de Cuba fascine, intrigue et révolte. Avec le Fonds de dotation Buchet Ponsoye, Pierre-Elie de Pibrac a conçu une résidence de création de 8 mois de durée pour retracer le passé cubain, témoigner du présent et se questionner sur l'avenir à travers un reportage sur la production sucrière cubaine.

Le sucre constitue un atout majeur de cette île et est à l’origine de la mixité culturelle et identitaire du pays, il en a dicté la politique d’immigration. Aujourd’hui, 70% des usines sont fermées, les ouvriers et villageois qui dépendaient des raffineries font partis des oubliés du régime. Il ne leur reste plus beaucoup d’options. Durant ce séjour, le photographe a pu plonger dans la vie des familles paysannes cubaines et découvrir la diversité identitaire du pays à travers le métissage du sucre et les slogans révolutionnaires.

Comme résultat de cette résidence, trois séries ont vu le jour (Desmemoria, Guajiros, Silenciar). Cette production a été récompensée avec le Prix Levallois de 2018. 

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