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FESTINA LENTE d'Olivier VINOT

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FESTINA LENTE d'Olivier VINOT

Olivier Ponsoye

Modeste participation à ce projet sympathique développé par le photographe Olivier VINOT. Par sa patience quête de visages de barbus divers il exécute une aubade à la diversité, marquant par la qu'un barbu n'est pas seulement sectaire et partisan d'une religion ou d'une race.

Lorsqu’Olivier débute ce projet, il ne sait pas encore jusqu’où il va le mener.

Satisfait de son parcours professionnel, le photographe se définit humblement comme « répondant aux besoins de façon créative ». Sur chaque projet, il amène pourtant bien plus : sa vision, qu’il souhaite au plus proche de la réalité, et qui décèle « le beau » en chaque personne ou situation.

Début 2015, un projet personnel mûrit dans l’esprit d’Olivier… la réalisation d’une série de portraits, qu’il ambitionne bruts, sans retouche.

Une soif de ressemblance qui naît d’une frustration à évoluer dans un monde où chacun se voit, non pas embelli, mais déformé par une correction numérique ou une mise en scène exagérée, voir exacerbée. Cette version améliorée de nous-même et de nos vies peine à duper notre ego. La société s’y perd, l’euphorie éphémère du partage d’un moment trafiqué vite rattrapée par la réalité. Olivier, qui partage la philosophie humaniste d’Oliviero Toscani « le seul but final de l’art, c’est la condition humaine », souhaite réhabiliter une vérité et au travers de son regard résolument positif, nous démontrer que l’individu dépourvu d’artifice peut être beau, à condition de s’y attarder quelque peu.

Le projet se concrétise en juin par la rencontre de celui qui sera son premier modèle. Benoit est charismatique, un barbu qui « inspire le respect » pourrait-on dire. Olivier est sensible à l’esthétique et à l’échange, à l’humain derrière la barbe. Intrigué, le photographe se documente sur les représentations « des barbus » déjà réalisées… un constat s’impose : ils sont étiquetés! Hipsters ou djihadistes, la plupart du temps. Et pourtant, en 2015, depuis de nombreuses années, et à travers les époques, la barbe est portée par tout un chacun. Parfois en signe d’appartenance à une communauté, mais pas toujours. Tenter de le deviner devient alors un exercice relevant du préjugé. Dans l’esprit d’Olivier le concept s’installe : il photographiera des barbus, sans lui-même n’en sélectionner aucun. L’intention sera de n’exclure personne. Seul le port de la barbe sera déterminant, et qu’importent le style, l’âge, les origines et tout autre critère discriminant.

Le studio photo installé à domicile, il reçoit ses modèles. Même pose, même t-shirt blanc, même décor et même traitement imposé par Olivier : ce qui est perçu comme défaut, rides, cernes… ne sera pas gommé. Le modèle s’aimera sur la photo, ou non, mais l’enjeu est ailleurs. Il acceptera de se confronter à une vision brute de son image, et le public ne saura deviner quel homme il est réellement.

D’abord envoyés par un jeune barbier parisien que l’artiste sollicite, « les barbus » finiront par se présenter spontanément, et en nombre à Olivier, séduits par la démarche et désireux de participer, non plus dans une démarche à but personnel, mais dans l’intention de contribuer à un manifeste.

Les 1000 barbus sont en marche.

L’artiste délaisse toute autre activité pour se consacrer entièrement à sa série, qu’il nommera d’après l’adage qui l’inspire « Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage. Polissez-le sans cesse et le repolissez », Festina Lente.

Chaque portrait aura un numéro dédié. Preuve du caractère unique de chacun. Olivier se glisse parmi ses modèles. Son numéro? Un clin d’oeil à La grande question sur la vie, l’univers et le reste